Peut-on réaliser un test de paternité si le père présumé est décédé?
Lorsque le père présumé est décédé, les prélèvements post-mortem permettront d’établir le lien de parenté. Les échantillons doivent être prélevés par autopsie (un os du fémur, de dents, etc…). En cas de disparition, les affaires de l’individu peuvent également servir, comme par exemple, sa brosse à dents, ses vêtements, ses mégots de cigarette, sa brosse à cheveux, son rasoir, etc…
Procédure à suivreEn principe, il suffit d’être deux pour réaliser un test de parenté. En l’absence du père ou en cas de décès de ce dernier, il est toujours possible de procéder au test en faisant participer d’autres membres de la famille (avec leur consentement). A travers l’étude approfondie des ADN pris sur des parents biologiques proches (parents, frères, etc…), il est possible de dresser le profil génétique du père présumé. Bien entendu, la précision des tests va dépendre du niveau de rapprochement de la relation parentale.
Rapport des résultats admissibles devant la CourAucun des résultats que vous obtenez par ces moyens n’est recevable devant une cour de Justice. Toutefois, la loi française autorise ce qu’on appelle une action en recherche de paternité. Il s’agit d’une procédure légale qui vise à établir le lien de filiation biologique entre deux individus. Dans ce cas, vous ne pouvez pas utiliser les méthodes de prélèvement précédentes. Seuls les prélèvements post-mortem effectués par des professionnels (autopsie) sont considérés comme des preuves irréfutables et surtout identifiables.
RappelComme pour un test ADN normal, la comparaison se fait sur la base des marqueurs génétiques. Ces séquences d’ADN qui se dégradent peu avec le temps, sont prélevées sur plusieurs régions de répétitions. Si le père présumé a un fragment commun avec l’enfant, il peut être considéré comme le père biologique.